Africasecret’s: quand les poules portent bonheur

19 septembre 2014

Africasecret’s: quand les poules portent bonheur

Les poules qui portent bonheur Vous vous demanderez où je suis allé chercher cette histoire. Eh bien, dans la mémoire collective du peuple Bamiléké à l’Ouest-Cameroun Les conditions de vie difficile m’ont amené à expérimenter ce pan de la culture Africaine. Ma petite fille avait coutume de dire « Quand il n’ya plus d’argent, l’Amour sort par la fenêtre » Saisissait-t’elle ce dont elle récitait ? Je l’ai cru à mes dépens au point de douter de l’existence réelle du véritable Amour. J’avais espéré après la perte de mon boulot que Madame me supporterait en ces moments douloureux. J’ai du constaté que le proverbe cher à mes parents était vécu dans notre couple en sens unique. Ce n’était pas la première fois que mon ménage menaçait de voler en éclat. Mes parents pour retenir et abaisser mon courroux me disait souvent « Florien souviens-toi du premier jour de notre Amour, ces moments de bonheur qui sont unique et inoubliables » Très souvent cette phrase avait adouci ma colère et m’avait fait ressasser ces temps ou notre idylle était sur une cause croissante. Quelle Nostalgie. Ma femme à son tour était restée indifférente à ces moments. Un soir de retour de mes salades j’ai eu la malheureuse surprise de constater qu’après moi, elle avait déménagé. Abattu, je n’avais pas autre choix que de sombrer dans l’alcool. Cette situation n’avait que perdurée jusqu’au jour que mon grand-père le grand wabo tayoutué, instruit de ma situation me somme de venir à sa rencontre au village. Arrivé de très bonne heure, je courus voir mon grand-père. – As-tu bien voyagé mon petit-fils. – Oui grand-père, Dieu nous à préservé des accidents. – Alors flori, pour atténuer tes problèmes, il faut acheter deux poules et quatre jujubes et, je te dirai ce dont tu dois faire avec. – Grand-père, un si long voyage pour une histoire de poule, alors une superstition de plus. Néanmoins, je me range au coté du vieux sage et vint à son chevet avec les deux poules et les quatre jujubes. – Voilà que tu es revenu à la raison, ce que tu dois faire, c’est de mettre trois grains de jujubes dans les becs de chaque poule. Après quoi, celle-ci, tu l’à jettera au pied de l’arbre sacré qui se situe à l’extrême gauche de ma concession. Là, ou elle atterrie ramasse de la terre. La seconde poule, tu iras la jeter dans la concession de ton grand-père maternel, devant sa case sacrée et tu devras ramasser la terre là ou elle chutera. – Qu’allons-nous faire avec les terres ? – Tu avaleras une partie et te laveras avec l’autre partie. – Et les poules ? Elles iront respectivement dans une case des concessions ou elles ont été jetées. Mais méfie-toi désormais de manger n’importe quelle poule et les œufs venant des deux concessions. – Et pourquoi ? – Eh bien, c’est simple, si tu consomme de la viande de ces poules ou les œufs, c’est comme si tu as offert quelque chose et que tu as repris d’une autre manière. Elles feront le bonheur des ménages ou elles atterriront ? – Quels résultats pourront nous espérer après ces cérémonies. – Dieu voulant, tes voix s’éclairciront et tu pourras retrouver du bien-être dans ton ménage et pourquoi ne pas retrouver un boulot. – Le courroux des Dieux s’est abattu sur toi parce que depuis longtemps, tu ne leur à rien donné. C’est pourquoi ils t’ont couvert d’un voile de malchance. Désormais quand tu gagneras de l’argent, il faut le distribuer en pensant à ces Dieux qui t’ont porté depuis le sein de ta mère. Il faut rentrer faire des sacrifices dans nos différents lieux sacrés. – Tu dois petit-fils dans cette case sacrée ou dorment et reposent les cranes de nos Dieux, je viens chaque jour leur faire un grand feu pour qu’ils se réchauffent et souvent, je vais vers eux en leur donnant des jujubes pour les exhorter de prendre soin de toute la lignée familiale. Toi, tu es allé à l’école des blancs, c’est pour cela que tu es un peu révolté mais ce n’est pas moi qui le dit « donne à césar ce qui est à césar et à Dieu ce est à Dieu » – De retour à Douala, le lendemain j’ai reçu un coup de fil de ma dulcinée cela faisait des mois que notre relation s’était effondrée. Qu’est-ce qui avait ou susciter en elle le désir d’avoir de mes nouvelles ? Je vous laisse imaginer la suite.

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Commentaires

kaptueflorian
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Malgré la modernisation des habitudes, il reste encore ancré chez les traditionalistes, des relents du siècle passé. Africanisé ne se joue pas seulement dans les accoutrements. Il y' a bien plus, allez jeter une poule au village et vous verrez!