je continue malgré toutes ces années passées à crier ma revolte

21 octobre 2014

je continue malgré toutes ces années passées à crier ma revolte

SAM, si nos chemins ne s’étaient Pas rencontrés Et que tu m’admis comme stagiaire dans ton journal, Quelle trajectoire ma courbe aurait prise. Quel sens aurais-je pu donner à ma vie Peut-être pas l’écriture Fils de Feyman J’aurais aisément pris le chemin. Mais comment éviter les appels du destin J’avais un chemin déjà Balisé par mon, cousin Je l’es esquivé Il ne fallait pas plus pour suivre sa trace Et en quelques années Je serai devenu sans scrupule Un fieffé homme d’affaire. Voilà tu n’as détourné de la route naturelle Naturellement, je suis venu A toi comme un fils Et tu m’as nourri Du B A = BA du journal Et mon rôle fut désormais D’être auprès des injustes De pacifier les hommes Y compris mon peuple. Ainsi, naïvement je me suis jeté Dans la gueule des loups Sans mesurer leur dangerosité Je me suis jeté dans les abimes Sans mesurer la profondeur des fosses Au lieu des oscars pour célébrer Mes recherches historiques Et soulager mes efforts intellectuels compte tenu De mon âge à l’époque 18 ans J’ai mérité la solitude Les insomnies Et plus finalement J’ai commencé à éviter Des regards Et même les tiens qui m’étaient Avant paternel. Aie ! Je continue à crier ma révolte Et à me demander Pourquoi tu ne m’as pas soutenu J’ai attendu en vain ce soutien Un geste de réconfort Un sourire ami Un regard consolateur Jamais il n’est venu. Tu es parti te refugier en France Me laissant choir dans la Démence de l’imbécilité. Je me suis posé mille et une Question Que t’avais-je fait de mal ? Hein SAM ! Dis le moi. Ah ! ta femme Aujourd’hui j’ai le courage De lui crier ma haine Elle est l’auteur de ma détresse A l’époque, ma jeunesse fut ma faiblesse Aujourd’hui j’affronte courageusement Chaque regard et, J’ai envie de me venger Heureusement que le Seigneur parle En mon cœur chaque jour De l’homme d’afric-avenir A ce fameux journaliste Le préfacier de ce livre J’ai envie de les envoyer Au cimetière avec rage. Entre toi et moi, c’est une question De père à fils Mais, ne l’oublie jamais J’ai souffert toutes ces années De ton long mutisme. Pourtant, j’ai tout fait pour Rallumer le dialogue. Orphelin, en plein carrefour Je me suis mis à scruter de Nouveaux horizons Pour dénicher où asseoir Ma colère et ma grosse déception Et surtout réfléchir à de Nouvelles stratégies visant à Entrer en possession de mon livre Si Dieu me laisse longue vie. De même quant à mon financier Je ne sais pas à quelle sauce le cuire. Pourquoi ne répondait-il plus à mes appels Quel était sa responsabilité Dans la charge qui me tenaillait Tout envie de vivre. Comment lui demander une explication Lui également en cette période Avait des démêles avec la justice. Du coup, j’avais l’impression De supporter seul la charge du ciel Aujourd’hui les choses semblent aller mieux J’ai retrouvé un nouveau repère Je travaille pour les NANGA-BOKO Ils ont tous connus comme moi Une carence affective Un désir d’être écouté J’œuvre à les donner Un brin d’espoir Un brin de sourire Pour ceux qui peuvent accéder à la lumière. De mon côté, Aujourd’hui, j’ai des livres édités Mais, il a fallu affronter mille monstres Quel chemin ! Quelle trajectoire abrupte ! Quelle trajectoire Scarpe ! Mais, je reste un grand solitaire.

Étiquettes
Partagez

Commentaires

kaptueflorian
Répondre

Le temps passe et si vite d'ailleurs mais les mauvais souvenirs ne si dissipent pas pour autant. J'ai des marques indélébiles de ce passée qui se refuse de m'abandonner, ce passée est tellement traumatisant que je suis devenu insomniaque. Depuis 2001, je dois boire cinq comprimés pour espérer avoir une heure de sommeil.