La rançon du traitre

4 novembre 2014

La rançon du traitre

L adage populaire dit : « le mensonge n’a pas de longues jambes >> et mon grand père, le célèbre wabo tayoutue , me disait << si tu invoque le diable il finira par te rendre visite >> et pour preuve il renchérissait émiette du pain dans la cour, les colibris s’inviteront pour les débris
Monsieur bill, ce septuagénaire a feint d’ignorer les lois cardinales d’une tradition, d’une coutume qui, l’avait religieusement porté et dont désormais étant l’un des plus âges du village, il se devait pour charge d’avoir la responsabilité de guider la jeune génération dans le respect scrupuleux des lois qui depuis des milliers d’années ont régi sa communauté villageoise
Dommage il choisi de d’éprouver les dieux de faire abattre sur lui le courroux des divinités ancestrales. Avait-il perdu la raison à cet âge là ? Ou alors c’était juste une question circonstancielle de pauvreté ?
Monsieur bill savait qu’en la matière de litige foncier on se devait d’être honnête, de dire la vérité et rien que la verite. De plus il était sans ignorer que lors d’un palabre qui concerne un litige foncier si vous vous reprochez d’une faute, mieux vaut ne pas se rendre sur les lieux
En matière de terre il ne faut pas transgresser la vérité et monsieur bill appelé à donner sa part d’opinion pour régler à la chefferie le litige foncier qui opposait son neveu a l’un de ses voisins, mesurait la haute responsabilité qui était le sien dans cette affaire.
Son neveu le sieur Atango fut trop tôt orphelin, ses parents sont morts lorsqu’il était âgé d’à peine dix ans mais il eut une vaste plantation pour héritage un foret qui était bornée de part et d’autre et donc son oncle monsieur bill lui servait d’usufruitier
A l’époque les cornes des éléphants et sa viande était assez couru de la population. Pour pratiquer cette chasse, creusait après avoir identifiés le trajet de ces animaux, des trous à l’intérieur de la forêt et les recouvraient de feuilles de bananiers. C’est ainsi que pris dans ce piège, les éléphants se retrouvaient le lendemain dans les griffes des hommes vraiment antipathique à leur égard.
Pendant des années, l’un des voisins de monsieur ATANGO avait fait de son de son champ sa zone de prédilection pour la chasse aux éléphants.
ATANGO bien qu’enfant n’était pas si dupe ni naïf à l’âge de la raison lorsqu’il à voulu mettre son héritage en valeur, son voisin s’opposa farouchement à l’occupation d’une portion.
Il clama haut et fort en intelligible voix que les trous à éléphants se trouvaient dans son site à lui.
L’affaire fut porté à la chefferie et lors des débats, le chef invita l’oncle d’ATANGO de venir établir les tracées réelles de l’héritage de son neveu. Les palabres se délocalisèrent de la chefferie vers le site querellé.
Là monsieur Bill confirma à la grande déception de son neveu, les dits de son voisin. Plus d’une fois, le chef le questionna et le réquisitionna sur la véracité de ses propos et il le confirma de la tête qu’il ne se trompait des limites.
Au moment d’entériner les conclusions, une grande tornade souffla et les branches des arbres commencèrent par se détacher ; chacun pris la jambe par le cou pour fuir l’hécatombe.
Malgré ces avertissements, monsieur Bill ne revint pas dare-dare sur les propos et continua sur sa même lancée. Mais joue-t-on avec les dieux ? Trente minutes plus tard il perdit sa voix et le hoquet pris possession de lui.
Le chef intrigué fit appel à la population et aux notables pour la réouverture du dossier de ce litige pour le lendemain. Malheureusement avant l’aurore, monsieur Bill avait rendu l’âme.
Ainsi s’achève l’histoire d’un septuagénaire, qui maitrisait la portée du courroux des dieux et les lois cardinales d’une tradition qui l’a vu naitre et porter s’est donné le luxe d’aller en vent contraire.

Étiquettes
Partagez

Commentaires

kaptueflorian
Répondre

Il peut à tout hasard avoir des similitudes entre deux histoires. Ceux qui au Cameroun font des préfaces de petite culotte en savent quelque chose. on peut se demander ou sont passée leur leçon d’intégrité de journaliste. J'invite Monsieur David Nouwou le célèbre rédacteur en chef du quotidien Nouvelle expression de lever un pan de voile sur ses nombreuses préfaces.