Le grand amour existe t-il ?

15 novembre 2014

Le grand amour existe t-il ?

LES FEUX DE L’AMOUR

Fils
Sous ce soleil ardent
Je porte le deuil de l’amour
En ce soir
Drapé du pagne noir
Signe du sinistre
Je verse des larmes
Sur mes ténébreuses aventures

Fils
Sur le chemin de l’amour
Les sentiers sont tortueux et rocailleux
Que dire des milles feux
Telle une coulée de larves d’un volcan
Ils vous assènent milles coups dans le cœur.

Crois-moi
Les plaies sont saignantes et profondes
Il te faudra des lunes
Que dire
Des siècles pour vous défaire de la déception.

Écoute fiston.
Conseil d’un sage
Être digne d’amour
C’est d’accepter souffrir

Fiston
A ton âge
J’ai cueilli des tendres pommelles
Crois-moi
J’ai défloré plus d’une
Suis-je alors heureux
De cette idiotie de bravoure
Peut-être je l’ai été

Mais le jour où en brisant
La canne à sucre d’une autre
J’ai ressenti tel un orage secoué mon cœur.
J’ai cessé de l’être
Hélas ! Je crois avoir fais tans de mal à des créatures
Si d’autres avant moi ont connu ce coup de vent
Mon cœur jadis hardi de méchanceté
Céda enfin place à de l’argile.

C’est une fierté de s’être défait enfin
De ce rocher
Qu’était mon cœur avant
Depuis cet heureux jour
Sans le vouloir, telle une pâte en
Boulangerie
J’ai subi des transformations
Des métamorphoses

Crois-moi
Vilain garçon
A ton âge
J’étais libre tel le vent
Quoi de plus papillon !!!
Je butinais le nectar des fleurs que je voulais

A revoir ces jours,
Milles regrets me hantent
Jamais je n’aurais dû perdre ma
Jeunesse
Mais non !!
En réalité
Je n’aurai dû rencontrer ta maman
Sacré cul

En elle, j’ai perdu ma jeunesse
Ma vraie jeunesse, ma liberté
De cette jeunesse
Il ne me reste qu’un seul souvenir
Le jour où j’ai perdu définitivement ma
Liberté
En brisant la ceinture de sécurité de
Mon hirondelle.

Cette tâche encre rouge sur mon drap
Le vois-tu ?
En toute fierté, je le conserve
C’est tout un symbole que
Votre jeunesse a perdue
Preuve de mille sincérités et vérité
Jadis
C’est le hit de ma relation avec ta mère
Dire que vous êtes du jour d’aujourd’hui
Dépuceler avant d’avoir commis le vice
Quel crime
Ah ! Quelle connerie la civilisation
Le péché, nous le faisions dans le
Buissons
C’est vrai ! Le virus était déjà dans le
Fruit

Nous vous l’avons transmis
Dois-je avoir des remords
Si sous mes yeux, tu sautes tes nanas
A ciel ouvert, tu peux t’envoler au
Paradis
Mais ce n’est point l’amour

Le clou de ce souvenir
Je m’en vais te le dire
Eh bien ! Je n’aurais jamais croisé le cul
De ta mère
Quoi de plus magique
Je ne sais…

J’étais parti pour un coup
Juste pour une partie de baise
De cette partie de jambes en l’air
Qu’ai-je ramené
Pas une aventure de plus
Mais de l’amour
Conséquences
Ne suis-je pas entrain d’arpenter les
Sentiers
Non seulement les plus tortueux et
Abruptes
Pour aller au sommet des montagnes
Cueillir cette perle aux milles cauri
Qui m’aurai cru dans ce bled
Voilà mon fils enfin ce que c’est que
L’amour

Tu connaîtras des sensations fortes
Milles filles te feront connaître des
Nuits torrides
Mais d’entre elles, une seule te fera
Vraiment
Craquer ta rocaille de cœur
Pauvre fiston
Tu perdras là ta liberté

L’amour est tyrannique
Et pire
Des souffrances, tu connaîtras
Peut-être pour la première fois
Tu connaîtras des insomnies
Que sais-je encore
Seulement bienvenue la misère
Il n’y a pas en ces choses de calcul
Mathématique
Tout est incompréhensible.

Dois-je pas abandonner les fortunées
Pour une misérable
Dois-je pas abandonner des mangeuses de sexe
Pour suivre une fille qui
Pour toute expérience ne connaisse que
La position missionnaire
Ne dois-je pas abandonner mes randonnées nocturnes
Ne dois-je pas abandonner certains amis
Pour me consacrer à ta mère
Sans le vouloir.
On fait des concessions
En ce sens, l’amour est magnifique
Même si c’est aussi rébarbatif et
Prisonnier
C’est humanisant

L’amour est magique et fort
Il ne tient que sur un brin de fil
Nul ne sait de quelle matière
Ce brin de fil est tout aussi magique
On ne sent défait pas facilement
Peu importe la richesse
Peu importe la célébrité
Peu importe…
Quand ce brin de fil vous tient

Fils
Écoute juste ton cœur
Il te conduira vers ta vraie destinée
La raison nous éloigne de l’amour

Le vrai
Le vrai est fait de pureté
Ainsi
Le jour où tu constateras que
Ton pauvre cœur souffre
Eh bien ! Tu tiendras là l’amour
Si tu rates cette occasion
Milles feux
Milles torrents de regrets
Te feront mourir
Crois-moi
Tu ne survivras pas la perte de cette pigeonne
Je ne voudrais pas
Que comme moi
Tu portes le deuil de l’amour
Que de soucis me ronge
Depuis que ta mère est partie
Je prie milles dieux
Pour qu’elle revienne

Je suis complètement descendu de mon piédestal
J’hésitai, j’ai compris
L’amour a eu raison de mon orgueil

Demain, nous irons à ses genoux
Implorer sa clémence
Aie ! J’ai perdu mon sommeil
Les feux de l’amour me brûlent.

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