si je vous levait un pan de voile sur La Soeur Marie Roumy, l’îcone d’espoir pour le petit peuple

21 novembre 2014

si je vous levait un pan de voile sur La Soeur Marie Roumy, l’îcone d’espoir pour le petit peuple

Si tous les hommes de l’église avaient eu la foi et l’honnêteté de la Sœur Marie Roumy dans l’exercice de leur mission, l’église catholique serait aujourd’hui loin de toutes les humiliations
S’ils avaient éloigné leur avidité des intérêts occultes et égoïstes, l’église aurait sans doute eu de plus valu et aurait sauvé l’humanité . Mais hélas !
La sœur Marie Roumy est sûrement l’une des rares religieuse à avoir sacrifié tous les égoïsmes pour se consacrer à une vie spirituelle pleine . Elle est restée au-delà de toutes les considérations
C’est l’une de celles qui a compris que Jésus n’a pas eu besoin de toutes les extravagances pour séduire l’humain par sa doctrine . Comment comprendre qu’en plus de quarante elle n’a eu et s’est contentée qu’un simple vélo comme moyen de locomotion , bien qu’elle a géré de nombreuses finances ? l’urbanisation et le développement de la zone nylon à Douala/Cameroun, constitue la rotonde de ses actions fort humanitaires.
Pourtant aucun organe de presse n’a pris la peine de s’intéresser à cette « Mère Thérésa » que gardera l’histoire de cette sœur dynamique pour les générations futures ? Les générations futures ne sauront jamais quelle main était cachée derrière le développement de leur zone.
Obstinée par un esprit d’honnêteté et de franchise, la sœur Marie est la seule religieuse blanche qui a reconnue les forfaits de certains missionnaires et évangélistes européens en Afrique. Elle affirme être déçue par le caractère hypocrite et malsain de ces soi-disant apôtres de christ qui n’avaient ni compassion ni égard, ni amour pour les nègres.
Reine incomprise par les siens , celle qui de part ses œuvres mérite d’être notre mère Thérésa, a su vaincre le mépris, le sarcasme des indigènes et parfois leurs caractères belliqueux et rébarbatifs , les médisances également. Seule la lumière du Christ et sa volonté à accomplir ou à commettre des œuvres humanitaires l’ont guidée et Dieu aidant, elle a pu supporter toutes les difficultés et nous ne pouvons qu’être fier de sa présence parmi nous. Tout au long de son séjour parmi nous, elle n’a fait que nous étonner. Comment comprendre qu’une blanche ait un vélo pour se déplacer dans les années 1970, c’était pour nous un scandale, chose tellement incompréhensible que certains parents de la zone nylon imprégnés de superstitions crurent que ce vélo lui procurait une potion magique.Chose peut-être vraie mais pas au sens de la superstition, La sœur Marie a conservé toute sa jeunesse , son efficacité et son engagement dans l’action malgré son âge avancé.
Pendant les semaines durant notre entretien, j’ai attendu qu’elle crie un signe de fatigue, jamais un aie ! … ceux qui s’amusaient à dire que le jour ou ce vélo magique disparaitrait, elle trépassera, s’étaient amèrement trompés. aujourd’hui avec l’âge et son bras cassé , elle ne va plus à vélo et elle n’est pas morte pour absence de ce moyen de transport.
Allez lui demander pourquoi elle a voulu souiller le clergé qui, aime bien les limousines, elle vous répondra « l’église n’est pas une sorte de richesse ou chacun vient puiser à sa guise, je ne suis pas dans l’église pour chercher de l’argent »la sœur Marie a été au centre des dialogues de plus d’une famille dans la zone Nylon, elle a entretenu une certaine curiosité à son égard à cause de son vélo que nous appelions vulgairement « Mekon ». Elle a séduit les hommes par ce vélo qui lui permettait de parcourir toutes les ruelles et les marécages de notre bidonville

La sœur Marie reste et restera pour beaucoup un monument, une référence, son histoire est une légende qui mérite d’être conté. Si elle n’avait pas existé, il aurait valu que l’on l’inventer, elle est partie de sa France natale pour venir nous enseigner les vertus que nous croyions être possesseurs.
Elle est restée plus africaine que les nés d’Afrique, en ce moment ou la jeunesse camerounaise manque cruellement de vrai modèle qui pourrait contribuer à réémergence d’une nouvelle personne morale dans notre société parce que nos dirigeants et nos ecclésiastes ont pêché par toutes les vicissitudes, la rendre public est une nécessité.
Seule la croyance à l’émergence d’un nouvel caste d’hommes pieux , dignes de Christ fut sa principale motivation, elle a tiré son épingle du jeu en léguant un véritable patrimoine national.
La sœur Marie a fait de la zone nylon son état et le Cameroun sa nation, et pour mériter ce prix , elle a payé un lourd tribut.Seule la patience, l’endurance, surtout l’honnête dans l’exercice de ses fonctions lui donnent droit à toutes ces sollicitudes. En bonne africaine, elle mène et prône une vie en communauté, vous la rencontreriez partout dans les tontines, d’ailleurs, elle affirme qu’on ne saurait prôner le développement qu’en prenant en compte tous les aspects sociaux , psychologiques et psychiques des individus dans un milieu donné. Le développement ne doit pas prendre seulement une connotation économique, tout doit être engagé.De plus ce n’est qu’en connaissant au préalable les besoins urgents d’une société qu’on pourrait y faire un investissement louable.C’est pourquoi son premier investissement fut la construction d’un hôpital pour pallier au décès exorbitant des enfants. Ainsi de fil à aiguille, elle a pose les jalons d’un véritable paradis dans la zone nylon. Le destin a voulu qu’elle incarne chez nous la mère du Christ.
Si Jésus a sauvé l’humanité en portant sa lourde croix, pour nous purifier de nos pêchés, la sœur Marie Roumy de part son vélo nous a montré les véritables vertus d’un fidèle croyant du christ et comme dit B de fako ancien journaliste du mont Cameroun, « aucun de nous n’oubliera de sitôt cette blanche dont nous nous levions sitôt de nos lits pour aller la voir pédaler son vélo ». Elle a été au centre de nos commentaires , personnage mystique et à la fois rigolo, mythique parce qu’elle a su entretenir un mythe, la légende du vélo,extraordinaire parce qu’elle a su garder sa détermination et son engagement dans l’action, porteuse d’espoir pour une jeunesse abandonnée et essoufflée par la crise économique et pire de la décomposition de la famille africaine, la sœur Marie nous manquera éternellement. Elle est entrée dans nos cœurs par la grande porte.
Exemple d’œuvre sociale de la Sœur Marie Roumy à Douala au Cameroun : La chaine des foyers saint nicodème pour l’enfance en difficulté. Nous sommes en juillet 1998
La sœur Marie Roumy est la maman des pauvres, telle est l’unique expression que Jean duc Keucha co- responsable de la chaine des foyers saint nicodème utilise pour designer la grandeur d’âme de l’initiatrice de cette œuvre bienfaitrice, une véritable chaine de solidarité. La sœur Marie bien qu’elle veut être discrète dans ses affaires , est le refuge de plusieurs réfugiés, congolais, rwandais, zaïrois et les sans abris ne jurent que par son nom.
Elle s’occupe de toutes les classes défavorisées de la société camerounaise.Renchérit –il, créée il y avait de cela deux ans, ce centre avait déjà à son actif deux cent enfants parmi lesquels quarante avaient réintégré leurs familles respectives.Ce foyer était à cette époque géré par cinq éducateurs très dynamiques et anxieux de l’avenir des jeunes qui recueillaient dans la rue lors de l’action rue, une activité du centre menée nuitamment qui, consistait à aller vers les jeunes dans leur coin de repère chaque pour essayer de les faire sortir de ce bourbier. Pour cela il fallait du clac et être perspicace, à entendre les enfants du centre , ces animateurs jouissaient d’un grand aura et nous avions témoigné la joie avec laquelle ils ont accueilli Magali Amouroux, une coopérante française. La Chaine des foyers saint Nicodème à cette époque était constitué de deux subdivisions, à Bilongué précisément derrière l’école publique se trouvait le foyer d’accueil et de stabilisation qui, s’occupe des enfants durant quatre à six mois dès leur entrée dans la chaine. Passée cette étape, ils retrouvent le foyer de référence de nylon situé derrière l’école catholique saint Bruno d’où ils suivront immédiatement et obligatoirement les cours de remise à niveau pour ceux qu’une fois dans la vie ont connu le chemin de l’école avant d’abandonner et les cours d’alphabétisation pour les novices.
Pour cette année mil neuf cent quatre vingt dix huit, le foyer de référence avait accueilli 34 enfants parmi lesquels 15 ont suivi les cours de remise à niveau et trois ont présenté le cep et le résultat fut concluant.Au milieu de cette sérénité, il y avait un soucis particulier, la croissance incessante et galopante du phénomène des « NANGA BOKO » suscitait quelques inquiétudes, les foyers étaient déjà excédés, la capacité d’accueil prévue pour 23 places avait connu un surplus de 25 places. A la chaine les administrateurs attendaient d’autres bienfaiteurs pour les aider à atteindre leurs objectifs qui consistaient à accroitre leur effectif dans des conditions idoines et étendre leur activité dans certains quartiers de Douala notamment le centre ville Akwa.
Pour assurer l’insertion des jeunes orientés en formation professionnelle, ils p revoyaient construire un centre rural. L’ambiance qui régnait néanmoins dans les centres était indescriptible, on lisait la joie et la gaieté parmi les jeunes et les encadreurs, il était permis à ces enfants de cul-de-jattes de rêver et d’espérer à une réussite social avec les efforts conjugués de la Sœur Marie Roumy, ses encadreurs et les partenaires locaux et internationaux. « oui, nous pouvons compter sur leur appui affirment feuzeu goumou hypolyte et Tchoncha Gederon, avant notre arrivée au centre, notre avenir était incertain, je fais l’informatique et je pense que demain sera moins ombrageux pour nous, pourquoi je ne deviendrai pas un haut cadre comme mes prédécesseurs qui sont aujourd’hui en Europe grâce à la sœur ?, je peux enfin admirer les étoiles et les rayons lumineux du soleil briller une seconde fois, finies les gardes à vue, les cellules, la prison, je suis loin de ces cauchemars, j’ai repris le chemin de l’école parle enfin Tchoncha Gedeon sorti soudainement de sa timidité. Les encadreurs qui à cette époque avaient pour solde 5000 à 15000fcfa disaient s’être engagés parce que convaincus que la chaine était porteur d’espoir pas seulement pour ces enfants mais également pour eux.

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