La fuite des cerveaux, une entorse pour le developpement en Afrique

4 décembre 2014

La fuite des cerveaux, une entorse pour le developpement en Afrique

Le phénomène n’est nouveau, mais la fuite des cerveaux prend des proportions inquiétantes sur le continent. Elle est une vraie menace pour l’économie et le développement de l’Afrique prise dans sa globalité.
L’organisation internationale pour les migrations estimait à quelques 200000 le nombre de départ enregistre des africains hautement qualifiés vers le nord. Il fauter qu’à cette époque, ce chiffre était sous-évalué, l’organisation de coopération et le développement économique OCDE, répertoriait au sein de ses états membres, plus d’un million d’Africains titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur dont voici les principaux domaines touchés, la santé l »éducation, des secteurs clés en matière de développement durable.
Selon l’organisation mondiale de la santé, OMS, deux tiers des pays africains ne disposent pas du taux minimal de 20 médecins pour 100000habitant, cette organisation estime à prés de 50/100 la proportion d’Africains en médecine susceptibles de quitter leur pays.
La fuite des cerveaux coûte environ 4milliars de dollars par an au continent Africain, pour compenser le déficit du personnel performant, les gouvernements, les entreprises privées ou d’état sont contraints de faire appel à des experts internationaux. Pour l’Afrique du sud pour ne citer que ce cas, le besoin en personnel de santé coûte un milliard de dollars selon les analystes de l’ocde.
Pourquoi la rareté de la souche africaine au sein de nos structure ? Les pays développés sont attractifs en matière de salaire et proposent une meilleure qualité de vie. Les hommes de talent de souche Africaine sont très peu rémunérés chez-nous en Afrique.
Les scientifiques dénoncent les mauvaises conditions de recherches, le fait est imminent, depuis le 20 novembre 2014, les enseignants des universités d’état au Cameroun sont en grève parce que les primes de recherche ne leur sont pas reversées et les conditions de recherches sont moyenâgeuses.
Ceci dénote que les investissements affectés dans ce domaine est largement insuffisant, en terme de conclusion, les autorités de plusieurs pays africains n’ont pas adoptés jusqu’ici des politiques et des mesures adéquates pour attirer ces cerveaux qui partent. Chercheurs reprochent ainsi les pouvoirs publics africains d’être responsables de la fuite des cerveaux vers l’occident, considéré aujourd’hui comme l’un des obstacles endémique au développement du continent malgré les dénégations des officiels.
Réunis à Arusha en décembre 2007à l’occasion de la cinquième conférence africaine de recherche sur la population et la santé, Mary Kritz une enseignante de sociologie à l’université américaine de Cornell a déclaré : « la migration du personnel africain hautement qualifié vers l’occident reste préoccupante, car cette situation constitue une entrave majeure au développement du continent.
Parmi les milliers d’africains qui sont partis faire des études en Europe et en Amérique du nord, la plupart ne sont jamais retournés dans les pays après leur cursus académique ». Elle présentait ainsi le lien entre les migrations internationales d’un étudiant et les conséquences néfastes de cette situation sur le développement du continent. Elle de renchérir « c’est une situation qui interpelle les décideurs politiques car les crises économique qui s’abattent sur le continent depuis quelques décennies dissuadent un grand nombre de rentrer au pays ».
J’ajouterai les meurtres de certains intellectuels, le meurtre du père Engelbert Mveng au Cameroun, du journaliste Norbert Zongo au Burkina Faso en sont illustratifs.
Le professeur John Oucho chercheur au centre de recherche sur les relations ethniques à l’université britannique de warwick dira « les crises économiques et le taux de chômage élevé, avec le manque de services sociaux adaptés comme la santé, l’éducation figurent parmi les facteurs de dissuasion. Les dirigeants Africains doivent reconnaitre qu’il y a nécessité d’adopter une nouvelle approche pour faire face au taux de migration des travailleurs qualifiés qui ne cesse d’augmenter ». Il déplore la léthargie notoire des décideurs politiques Africains qui ne s’attèlent pas à mobiliser la diaspora Africaine à investir sur le continent.
Face à ce constat amer qui freine l’essor d’un développement durable et réel du continent Africains, certains officiels ou décideurs politiques Africains ne y dégagent de tout ceci que le manque de patriotisme de nos frères qui s’en vont vers l’occident ou ailleurs.

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