crise de logements sociaux au cameroun, encore un échec de Paul Biya et ses multiples gouvernements

10 janvier 2015

crise de logements sociaux au cameroun, encore un échec de Paul Biya et ses multiples gouvernements

Jean Claude MBWENTCHOU, le Ministre de l’habitat et du développement Urbain a reconnu que la (SIC) Société Immobilière du Cameroun depuis sa création en 1952 n’a été capable que de construire 12 000 logements sociaux sur toute l’étendue du territoire national.
Pire il avouait que pour les projets de construction de 10 000 logements sociaux et 50 000 parcelles constructibles horizon 2013 son département ministériel n’était plus en mesure de donner une échéance de livraison. Ce manège rythme bien aux tergiversations politiques que le renouveau national nous a habitué depuis 1982. Des promesses jetées à l’emporte pièce et des projections futuristes pour faire rêver les pauvres camerounais qui sont d’ores et déjà essoufflés de ce personnage qui encensait les foules en 1980.
Soyons rationnels, en 62 ans, nous avons eu 12 000 logements de la SIC, les promesses à venir du Président de le République peuvent-elles être réalistes et réalisables par ses gouvernants ? 10000 logements sociaux d’ici 2020, 80 00 logements prévus par la coopération marocaine dont 1500 à EKOUNOU et 3000 à Douala. 6 000 logements habitables dans deux ans. Qu’est ce que les promesses sont fabuleuses et donnent des envies de chanter les louanges et les promesses du Renouveau national.
Seulement les réalités quotidiennes nous rattrapent. N’est-il pas par abus de langage que de dire que des logements construits par la SIC et l’autre bras séculier de l’état camerounais en matière d’aménagement des espaces urbains et ruraux la Maetur ( Mission d’aménagement et des équipements des terrains urbains et ruraux) qui en terme d’ambition envisage de produire massivement des parcelles aménagées et équipées de manière à éviter le développement anarchique des quartiers urbains. En d’autres termes, sa mission consiste en l’apport d’un minimum de confort au camerounais tout en contenant au maximum les prix. Les valeurs de la Maetur peuvent se résumer ainsi, professionnalisme et réduction des coûts imputables à la clientèle cible.
On se demande combien de pauvres camerounais des bas fonds de nos bidonvilles peuvent s’octroyer une parcelle de l’ordre de cinq ou six millions ? Pis les maisons qui coutent entre quinze et vingt millions. Même si le dernier camerounais le pouvait, ou est passé le budget de 348 milliards qui était destiné au programme gouvernemental de 10 000 logements, de 50 000. Parcelles aménagées qui couvrait les principales villes du pays selon la répartition spatiale suivante :
• 9 000 unités pour les villes de Douala et Yaoundé
• 4 00 unités pour les chefs lieux de régions autres que Douala et Yaoundé ; 150 unités pour villes industrielles Limbe, Edéa et Kribi
150 unités pour les villes universitaires de Dschang Bangangté et Soa ; 300 unités pour les autres chefs lieux et départements.
Le grand Bluff du gouvernement Biya est chaque jour mis à nu. Si Paul Biya s’est vu des soucis pendant 32 ans de règne, c’est d’enrichir une certaine classe politique et ses amis de beignet d’enfance au détriment du grand peuple.
Si la grande majorité des camerounais habite et continue à vivre dans des zones marécageuses et des régions propices aux multiples catastrophes, c’est bien parce qu’ils n’ont pas d’argent et que ces différentes politiques mises sur pied pour l’accès à la propriété foncière ne les sont pas accessibles. Dans le cadre des évictions forcées et particulièrement celles qui se sont faites en 1987 à Douala dans la zone Nylon, malgré les indemnisations, l’on note et c’est bien curieux que 27 ans après, on peu compter du bout des doigts ceux des expropriés qui se sont véritablement installés dans les différents sites de recasement.
Les raisons sont évidentes, puisqu’ils ne pouvaient pas payer les factures de la MAETUR, ils ont revendu aux gros bonnets leur lots pour aller s’installer ailleurs dans de nouvelles zones marécageuses. Mais cette fois ci avec de l’argent pouvant les servir de se payer les frais du nouveau site et d’y construire une case. En réalité cette situation n’arrange personne mais la précarité dans laquelle Monsieur Biya laisse les jeunes renforcent et scellent de plus en plus les cas de recidive.si depuis 1987 lorsqu’on décriait la perte de responsabilité de biens communs par des fonctionnaires véreux, Monsieur Biya au lieu de sévir s’est mis à dire ou sont les preuves ? Et s’est terré dans l’inertie et plongé ses gouvernants dans les laxisme au grand dans des patriotes visionnaires du scandale que le père de la rigueur et la moralisation dans la gestion des affaires publiques, avait accéléré depuis lors l’opération Épervier peut-être toutes ces sommes distraites auraient servir à accompagner réellement les politiques d’un camerounais un toit décent.

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