Taguefé, l’enfant du feu ou l’oiseau-volant

11 mars 2015

Taguefé, l’enfant du feu ou l’oiseau-volant

Il y a les hommes que de part leurs prouesses ont marqués d’une tâche indélébile la mémoire collective. TAGUEFE fait parti de ceux là, de ces derniers qui ont su écrire une page d’histoire et dont les anciens ne se taisent pas et ne lassent pas d’éloges à son Égard. Toujours est-il en mal ou en bien il a gagné le pari d’être souvent évoqué dans les récits de la mémoire collective quant il s’agit de retranscrire pour la jeune Génération la longue et douloureuse lutte qui à parsemé le chemin de la conquête de la paix dans les années 1950-1960 à l’Ouest du Cameroun. Réputé grand bandit à Douala où il séjourne au profit de l’exode rural, le phénomène qui vidait les villages de leur substance Humaine, allant en ville à la recherche d’une vie meilleure, TAGUEFE aurait rejoint l’Ouest du pays après un forfait, un meurtre qui l’aurait étiqueté dans les sources de la police Camerounaise comme un élément dangereux. Il aurait choisi l’arrière pays comme refuge, le temps peut-être d’attendre que sa forfaiture passe dans l’oubli ou que la police camerounaise à défaut de l’arrêter pour qu’il assume son acte odieux classe le dossier dans les calendes grecques.
C’est dans ce contexte orageux qui TAGUEFE aurait rejoint l’Ouest du Cameroun, sa terre natale. Là, il découvre la rébellion que mènent certains leaders de l’UPC contre l’administration coloniale et joint les rangs des rebelles. Cet élan est encouragé par son père qui, lui aussi est gagné par la philosophie politique des upécistes. C’est dans cette optique qu’il devient le préparateur mystique de son fils. En Afrique, tous les guerriers sont oints des potions magiques, seul le niais gagnerait les rangs d’une armée sans se parer des gris-gris ou des écorces protecteurs. TAGUEFE fut scellé mystiquement toute une nuit. La mémoire collective révèle qu’une nuit, son père le fit venir dans la case paternelle, le fit monter au grenier et toute la nuit, la potion magique enfouie dans les profondeurs du feu montait le rejoindre au grenier et, il aspirait la vapeur des décoctions, la fumée couvrait son corps des pare-balles etc. …. A la fin de ce cérémonial, TAGUEFE devint pour d’aucuns, l’enfant du feu ou l’oiseau volant car il avait aussi reçu le pouvoir de disparaitre dans les espaces.
A compter de ce jour raconte-t-on TAGUEFE devint un Homme téméraire et redoutable. Sur sa conduite la rébellion des upécistes à l’Ouest du Cameroun aurait engrangée beaucoup de victoires et embarrasser le dispositif militaire de l’armée Camerounaise coloniale. Malheureusement, un Bambara, un autre militaire sorcier aurait eu raison de lui et comment ? TAGUEFE fut débusqué aux premières heures d’une matinée. Son secret avait été trahi et il était recommandé au soldat Bambara aussi moulé dans les secrets mystiques qu’il fallait l’atteindre avant que sa main ne touche le sol à sa rechute de son premier bond pour éviter qu’il prenne définitivement son envol.
Une prescription que le soldat Bambara respecta à la lettre. C’est ainsi que fut terrassé un vaillant rebelle. Celui qui au-delà de ses rancunes avec les autres, était un redoutable adversaire pour l’administration coloniale.

Étiquettes
Partagez

Commentaires