relation d’aide, ces vieillards ont besoin de nous

5 juillet 2015

relation d’aide, ces vieillards ont besoin de nous

A quatre vingt ans, on n’en peut plus malgré toutes les volontés. Parfois on a perdu la flexibilité des jambes ? la souplesse des doigts pour porter la nourriture à la bouche, la capacité d’aller sans indisposer quelqu’un pour faire les chiottes. Pire on est victime de la maladie d’Alzheimer et bienvenu la galère.
Souvent quand la mémoire nous revient, il nous revient le temps de la nostalgie.
A vingt ans, on ignore toutes les tracasseries de la vieillesse, on a plein d’énergie à vendre et on croit naïvement avoir le monde à ses pieds.
On peut aller d’un bout du monde à l’autre, avoir les femmes qu’on veut, boire et manger a satiété sans suivre le moindre régime. La vie est pleine aux astres.
Seulement si vous êtes assez cultivé ce proverbe ne passerai pas inaperçu ‘‘si vieillesse pouvait, si jeunesse savait’’.
Il mérite de s’arrêter un temps soit peu pour réfléchir sur la condition extrêmement difficile des troisième âges. Comment suis-je arrivé à écrire ce billet ?
Dimanche dernier lorsque je me rendais à l’église, j’ai croisé sur mon chemin à quelques pâtés de l’église une octogénaire couchée sur un matelas de fortune. Poussé par une extrême curiosité, je me suis laissé approcher d’elle suivant son appel.
Elle m’implora de lui donner quelques pièces d’argent ou d’aller de mon gré l’acheter à manger.
La question que je me suis posé ; où sont passé ses progénitures ? qu’a-t-elle fait pour mériter un tel isolement de la part de sa famille ?
Cette situation m’a amené à reconsidérer un autre fait il y a trois mois au ré-de chaussée de la société C.C.C gisait un autre vieillard abandonné de la sorte. Seul les Nanga-Boko ses compagnons lui de temps en temps lui donnaient un bout de pain. A la dernière seconde au plus fort de sa maladie, il fut abandonné à son coin parce que devenu une puanteur, il chiait et urinait sur place. le jour de son décès, sa famille vint chercher sans honte le corps de ce vieillard, voilà qu’en Afrique on accorde désormais plus d’importance au mort qu’au vivant.
Qu’est-que c’est humiliant ! La maxime selon laquelle quand un vieillard mort c’est une bibliothèque qui brûle devait être un stimulant, un facteur prépondérant devant de faire de sorte que nous conservions nos vieillards en les entretenant bien afin de puiser de leur sagesse, leur intelligence et autre …… est devenue une espèce de raillerie pour d’aucun qui même pour la préservation de leur mémoire familiale ne fournissent aucun effort, pour conserver leur vieil homme.
Nous devons une fois de plus nous approprié en Afrique du concept des relations d’aide. Nous devons partager la chaleur familiale avec nos vieillards. Dans une Afrique où le service social peine à couvrir tous les aires, il est important que chacun donne un peu de soi pour sortir la vieillesse de sa souffrance.
Nous sommes les vieillards de demain à ce titre la jeunesse devrait donner de la voix et porter des projets pour les vieux de notre entourage. Dans mon quartier chaque fin du mois, nous cotisons 500Fcfa par jeune que nous donnons comme don de nourriture aux vieux ou vieille un peu dans l’isolement financier ou solitaire , ou qu’on soit, qui qu’on soit, un geste peut sauver, un geste peut être une plus value pour sauver une vie, pour sortir un homme de la détresse, de l’isolement, du mépris etc.. Ne l’oublions jamais.
Existe-t-il des moyens pour mieux affronter la vieillesse que dans une relation d’aide ?

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