Vampirisme
LES SECRETS DU FAMLA ET DU KONG
La simple évocation du mot Kong dans les régions du Centre, Sud, Est du Cameroun provoque une grande panique générale et suscite une grande frayeur indescriptible au sein des populations. Dans ces points les stigmates de ce terrifiant phénomène sont vivants dans les esprits et inquiètent. Le Kong dit différentes sources, dont les rescapés de certains villages décimés par le Kong Lomié, Ebolowa, Djoum, Mbango…, est un art noir qui vise à faire mourir des gens pour les utiliser sous forme d’esclave zombis (dans les cas où le corps est ranimé) ou pour utiliser leurs esprits comme esclave dans l’au-delà. A la différence du FAMLA, la pratique du Kong n’entraine pas systématiquement l’enrichissement du maître Kong. Des personnes qui réclament une certaine connaissance en la matière affirment qu’en faite, souvent, il arrive dans nombre de cas que certains adeptes du Kong tuent pour payer les obligations de certaines tontines nocturnes auxquelles ils participent. Il arrive par exemple que quelqu’un prenne part à un festin sorcier. Cela veut dire qu’il mange en sorcellerie un membre de la famille d’un adhérent de la confrérie de sorcellerie. Cela lui donne l’obligation, lorsque son tour arrive, de fournir une proie issue de sa famille propre aux autres membres. Selon nos experts en sorcellerie le sang (énergie vitale) est convertible en argent. Selon les populations des régions où le phénomène sévit, le Kong fait le plus peur parce qu’on n’y tue pas pour s’enrichir matériellement sur terre, mais surtout pour accroitre démesurément la puissance occulte de la secte et aussi par simple jalousie. La valeur occulte du membre est très plus importante que sa position sociale.
Qui est susceptible d’être pris dans le Kong ou en d’autre terme qui peut être vendu au Kong ? Dans la région du Centre, Sud, Est, du Cameroun, des sources concordantes affirment qu’avant d’entreprendre une action maléfique dans un endroit donné, les membres de cette confrérie ciblent dans un ou plusieurs villages. Lorsque ceux-ci sont concluants, ils procèdent au quadrillage et à l’encerclement mystique d’une zone sur une superficie d’environ 12 Km.
Il s’agit généralement des zones rurales. On parle d’une redoutable logique traditionnelle des pratiquants du Kong pour la sélection préalable de leurs victimes potentielles. Chers les fang du Nord- Gabon, le Kong est souvent appelé Mekoum et la tradition insiste lourdement qu’il existe trois (03) catégories d’êtres humains : « L’homme-homme », « L’homme-chien » et «l’homme-mouton » les deux (02) premiers sont considérés comme les voyants le Nganga, l’initié, les troisième, (l’homme-mouton) c’est lui qui n’a pas de pouvoir occulte, qui ne voit pas plus loin que la vue et qui vit innocemment. Seules les deux premières catégories intéressent les membres du Kong. Ils sont présentés comme détenteurs des pouvoirs qu’ils peuvent attirés comme l’aimant et essayer de récupérer. Le pouvoir de quelqu’un attire les membres du Kong comme un aimant attire le fer, ce qui permet que celui-ci soit aussi attiré et piégé par l’aimant maléfique du Kong. De manière formelle, tous les membres du Kong déclarent que « L’homme-mouton » ou l’homme sans pouvoir occulte ne les intéresse pas car, il préfère des victimes à haute valeur mystique qui donneront plus de puissance et de travail (énergie vitale convertie en force de travail) à leur association maléfique. Toutefois, il peut arriver qu’à cause de son ignorance occulte, « L’homme-mouton » qui ne voit pas les manigances des sorciers et de son absence de pouvoir, soit susceptible d’être tué ou attaqué tout simplement par jalousie ou par vengeance. Une fois que les membres du Kong ont encerclé mystiquement une zone rurale d’environ 12 Km et qu’ils ont détecté leurs proies, ils établissent une liste avec les noms des futurs victimes qui seront exécutés dans l’ordre depuis le haut de la feuille du papier jusqu’en bas. Des informations font état de ce que, généralement, ces listes rouges soient écrites avec la canine d’un ancien membre du Kong mort. C’est alors qu’ils lancent les attaques, celles-ci consistent à lancer leurs victimes de trois manières différentes :
– Le Kong poison
Les membres du Kong grâce à un réseau de complicité des sorciers dans l’entourage directe de la victime vont essayer de lui faire ingurgiter un poison zombi (souvent d’origine végétale) en lui offrant un plat cuisiné, le poison peut soit tuer complètement le corps (en ce cas c’est l’âme qui travaille en esclavage dans l’au-delà), soit alors donner au corps l’apparence de la mort (rigidité cadavérique, catalepsie profonde, absence apparente de pouls et de respiration) le corps sera réveillé après l’enterrement qui devra être rapide par les maîtres du Kong qui verseront un filtre magique sur sa tombe.

– Les reliques
Dans certaines régions, lorsque l’homme soupçonne les membres du Kong d’avoir tué quelqu’un on enterre le cadavre après neuf jours afin que le corps leur soit inutilisable. Cela permet de démasquer les membres du Kong qui ont l’habitude de précipiter que l’on enterre rapidement les morts. De plus, pour être sure que le corps ne sera pas utilisé par le Kong, on l’enterre les poignés fermés avec les aiguilles et des larmes de rasoir accompagnés des gris-gris dans les pommes des mains. Dans le cas où l’on est persuadé que le décès d’une personne est le fait du Kong, on descend dans la fosse le corps d’un chaton (travaillé) avec le cercueil contenant le corps. Avant neuf mois, tous les membres du Kong responsables du mort de la victime, ainsi que ceux qui savaient ce qui se passait et qui voyaient les sorciers agir mais qui n’ont pas parlé ni averti la victime seront décimés par la vengeance de l’esprit mort. Le mort ne sera pas esclave dans l’au-delà mais il deviendra un esprit errant.
– Pour l’argent
Le Kong comme le Famla, sert aussi à enrichir l’adepte. L’esprit de la victime enrichit le maître du Famla ou du Kong en travaillant pour lui depuis l’au-delà. Des témoignages font état de certaines réapparitions des gens décédés qui affirmaient travailler dans une autre ville dans les manufactures, dans les champs ou même des usines. Dans le cas d’une plantation cultivée par les esclaves en esprit on peut entendre parler des ouvriers, mais on ne les voit pas.

Commentaires