développement et identité culturelle

16 mars 2015

développement et identité culturelle

Faut-il s’intégrer dans le moule du développement en reniant ses vecteurs culturels ?
Tout développement qui n’intègre pas la fierté ou l’orgueil singulier d’un peuple est un concept à bannir. Nous ne devons pas imposer à un peuple des idéologies dans lesquelles il se sent étranger et n’a aucune maitrise des tenants et des aboutissants.
Toute action de développement doit obéir au besoin fondamental du peuple bénéficiaire. Cependant, il ne s’agit pas d’avoir une fixation pour des traditions obélisques qui, ont montré de leur limite. Le développement c’est aussi la capacité pour un peuple de s’arrimer à de nouvelles données pour une émancipation commune et meilleure qu’avant. Seulement cela va du fait que les idées nouvelles ne dissolvent pas fondamentalement nos sensibilités et tout ce dont nous avons en commun comme mémoire collective, comme héritage ou testament culturel. Cela va aussi de la sauvegarde de nos monuments historiques, de nos sites emblématique, de nos secrets rituels les plus chers au peuple, nos noms ; attributions à nos villages, pays qui sont un processus historiques et non des hasards tout fait. Chaque nom s’apparente à une histoire, à un fait historique qui sont des fixations historiques que porte ensemble des mémoires collectives. De même nos territorialités, la terre que nous ont léguée nos ancêtres parfois au prix de leur sang sont des valeurs avec lesquelles nous ne devons pas transgresser, inféodées nous avons le devoir de les garder jalousement.
Dans cette démarche, il ne s’agit pas de ne pas tendre la main au neuf. Comprendre son peuple, faire la lecture de sa mémoire. Faire sienne sa profonde aspiration, écouter les orientations qu’il veut imprimer à son futur. Voilà le processus que tous ceux qui voudraient aider un peuple à sortir de son ordinaire un temps soit peu devrait entreprendre comme démarche.
Nous devons éviter d’embourgeoiser une élite alors qu’elle ne défend pas les priorités du peuple. Il faut faire le chemin difficile et pénible vers le bas pour lire, comprendre les peuples en les écoutant.
Là ou les peuples réclament les libertés individuelles et l’autonomie de leur contrée, il faut éviter des négociations truquées ou tronquées parce qu’une élite a eu là le prétexte que jamais de faire l’Histoire à son gré. L’enjeu ou le souci de tout développement devrait avoir pour point d’ogre le bien-être inclusif et participatif d’un peuple donné. Vivre dans le quotidien des peuples, palper des bouts de doigts leur réalité quotidienne et nous donnerait des idées non préconçues dans certains salons feutrés qui aiderait à mieux investir. C’est pourquoi il est mieux de saisir et de mieux comprendre les mœurs et coutumes d’un peuple pour les aider à avancer en dénouant ensemble des handicaps. Cette démarche aiderait mieux un peuple à comprendre le pourquoi il faut se défaire de telle ou telle valeur et d’embrasser autre.

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