le cannibale

1 novembre 2014

le cannibale

En ce deuxième millénaire l’on croyait avoir fini avec le cannibalisme. Détrompez-vous !
Mon arrière oncle fut l’exemple typique du cannibale moderne. Il se nourrissait des êtres humains c’était connu et su de sa famille qui prenait soin de couvrir ses basses manœuvres.
Il y a 80 ans, là où nous vivions était une forêt dense. Pour aller d’une concession à l’autre, il fallait parfois marcher sur un à deux kilomètres, le fait qu’il y avait une longue distance, parfois des pistes qui séparait les concessions fut un avantage à ce cannibale qu’en rupture de la chaire humaine, s’infiltrait à l’intérieur de la forêt tendait un piège dans le but de se ravitailler. Le malheureux qui croisait son chemin était victime d ses assauts meurtriers. Des hommes disparaissaient au village et nulle fois il ne fut inquiété mais le ciel le marquait un sceau particulier de déchéance.
Aprés sa mort, là où il tenait pour cuisine en brousse fut mis en valeur. Ses héritiers défrichèrent cette partie pour cultiver des produits vivriers. La production fut intense et réjouissait les propriétaires. Seulement quelque temps après, les fils de ce cannibale commencèrent par mourir étrangement.
Un soir, un dernier croisa mon oncle et lui dit de faire attention sinon toute la progéniture de cette famille devait disparaitre.
– Alors qu’est-ce qui se passe ?
Vous payez le sang humain que votre père a versé. Quand je jette mes cauris au sol, je constate que tous ce que vous mangez est plein de sang.
Votre père a creusé la fondation du déluge
Qu’est-ce qui faut faire pour stopper la saignée ?

Il faut faire un rite particulier, vous allez acheter deux coqs et je ferai le reste. Mon oncle sans attendre couru acheter les coqs et le devin entama la séance d’exorcisme.
Le premier coq fut tué et cuit avec des décoctions dont seul le devin maitrisait les ingrédients.
Sur ses instructions, mon oncle se rendit en brousse avec sa famille, là ou son père tenait sa cuisine après son forfait, au pied de l’arbre qui le servait de refuge et ou il achevait ses proies humaines.il déposa le contenu de la marmite, invoqua l’esprit des morts et commença par leur demander pardon des forfaits commis par son père. Il les supplia plusieurs fois de lui accorder leur pardon et que seul leur défunt père était responsable de ces actes criminels et ignobles.
Apres ce long monologue, il déversa tout le contenu de la marmite aux champs comme leur avait prescrit le devin et prit le chemin de retour avec sa famille en prenant soin de ne pas se retourner derrière quoiqu’il arrive tel que prescrit par le devin.
Le deuxième coq fut mangé en famille jusqu’aux os
Ce fut ainsi qu’on stoppa avec les morts subites dans la famille.
La dernière fois que j’ai revu mon oncle ce fut au deuil d’un de ses petits neveux. Après l’enterrement toute la famille s’était réunie pour aller consulter un devin. Beaucoup redoutaient que le déluge qui en trois mois avait emporté six membres de la famille avait refait surface.
Nous avions tous une peur bleue, celle de payer pour des crimes que nous n’avions ni fait ni cautionné. Mais comme dit la parole de Dieu, l’iniquité des pères sont payées jusqu’à la quatrième génération. Ah Dieu qu’est-ce-que c’est injuste

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