Le vélo chez-nous, hommage à sœur Marie Roumy

20 janvier 2015

Le vélo chez-nous, hommage à sœur Marie Roumy

Si vous aviez vécu en Afrique plus précisément au Cameroun et dans la zone Nylon vous saisirez mieux les passions que cette merveille à cette époque. Avoir un vélo signifiait que vous êtes d’un pan sorti du commun des citoyens et certains patrons exigeaient de leurs ouvriers que chacun ait un vélo. Ils avaient une raison très simple, ce moyen de locomotion permettait de joindre le lieu de service à un temps record par rapport à la marche à pied.
Au vélo dans la zone Nylon, là ou j’ai passé mon enfance et mon adolescence, on associe à cette image la sœur Marie ROUMY qui, dans les années 1960 et plus tard dans les années 1990 a fait de cet instrument son seul moyen de déplacement narguant les avancées technologiques. En tant qu’une religieuse, ce ne fut pas la possibilité d’avoir accès à un véhicule qui lui manquait mais elle a fait du vélo son engin de prédilection. Plus tard même après sa mort le 13 Février 2013 les langues déliées racontent que ce vélo était adoubé être une potion magique, qu’il était paré de gris-gris et lui assurait une protection magique ce pourquoi ce n’est qu’avec son accident intervenu dans les années 90 qu’elle laissa ce vélo. D’aucuns sont convaincu de cette version et l’ont manifestés en 1987 lorsqu’elle a signé un partenariat avec la coopération Suisse dans le cadre du développement de la zone Nylon, son lieu de résidence. De commun accord, lorsque la MAETUR (Mission d’emménagement de l’Equipement des Terrains urbains et ruraux) l’autre bras séculier de l’Etat à commencé la démolition des maisons pour les routes, la construction des Equipements etc. ces derniers l’ont tendu un piège et ont démoli son vélo. Ils pensaient le faisant qu’elle devait succomber à la suite de cet incident car désormais dépourvue de son Totem mécanique, elle ne survivrait plus. Dommage, elle est morte 27 ans après.
Malheureusement, le vélo de nos jours rentre de plus en plus dans les calendes Grecque. Pas qu’il ne passionne plus personne. Non, les jeunes enfants se l’approprie mais la misère ambiante dans laquelle est plongée les populations fait des motos dont la chine déverse sur le marché africain à des prix dérisoires la nouvelle coqueluche.
Pourquoi ? ces motos permettent non seulement de se déplacer mais assurent également le pain quotidien de nombreuses familles africaines.
Le vélo qu’il y a en 60 était un indice de richesse reste aujourd’hui une attraction pour les cyclistes seulement dans une grande majorité. La propension pour cet instrument qui gagnait les jeunes, les vieux brefs les Hommes de tous les âges est légèrement déplacée vers d’autres merveilles technologiques de plus en plus .Malgré l’amélioration de l’infrastructure routière on y observe de moins en moins les vélos chez les jeunes gens notamment à Douala au Cameroun où je vis. La course vers les vélos est effrénée au profit des motos. Néanmoins beaucoup conservent leur vélo comme un objet de Musée et jusqu’a nos jours bien que morte vous trouverez le vélo de la Sœur Marie ROUMY accroché à son garage.
Du vélo est née la légende de la sœur Marie Roumy, morte à 83 ans, elle est entrée dans l’histoire comme un personnage mythique pour son amour prononcé et singulier du vélo, mystique parce que disait-on, son vélo possède une potion magique.

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