Comment l’illigitimité des sucesseurs crée des entorses à la nature?

15 février 2015

Comment l’illigitimité des sucesseurs crée des entorses à la nature?

Les royautés en Afrique sont un sacre divin, Ceci s’explique de part le fondement de certains royaumes. L’avènement des rois ou des monarques qui légifèrent dans ces chefferies est marqué par des évènements fantastiques hors du commun. Il en résulte ainsi de l’histoire Bamiléké à l’Ouest du Cameroun. La mémoire collective même si elle s’égare parfois s’accorde sur le fait qu’une des marques symboliques qui a différencié les pères fondateurs de certains royaumes de ces congénères fut le sceau du bracelet rouge autour du poignet de ces Hommes oints par la nature dès leur naissance.
Il en est parait de la symbolique du baobab qui marque le signe d’une royauté et ce phénomène s’accompagne d’un culte totémique imposé par la force de la nature, l’on vous parlera à l’Ouest du Cameroun des chefferies à trois lions. Ces lions symbolisent le degré de puissance que la nature a accordé à ces chefferies. Ils sont des forces centrifuges et mystiques où viennent se joindre d’autres forces totémiques pour assurer la protection du village et ses hommes.
Cette force est la barrière de sécurité mystique qui couvre le village et ses habitants, quand elle est bien entretenue, elle devient non seulement une source de bien être, de richesse et bien d’égards à l’endroit de ceux et celle qu’elle protège.
Plus d’une chefferie ou royauté et de grandes concessions de notables sont en détresse et pourquoi ? Parce que même les plus téméraires de ces successeurs ne peuvent se présenter devant certains lieux sacrés. Leur illégitimité leur empêche de nouer les contacts francs avec les Dieux des lieux sacrés pour parlementer, implorer leur grâce, leur protection et leur volonté de bienfaisance. Le dialogue avec les forces de cosmos qui donne force à nos royaume est entaché d’irrégularité car, pour une relation franche avec ces forces, il y a certains préalables.
Un notable déplorant se fait déclarait : « il y a aujourd’hui au moins trois décennies que les lieux sacrés du village n’ont reçu ni huile, ni jujubes, ni sels, ni volaille, bref aucun signe de bienveillance de la part de ceux qui sont aujourd’hui les garants de la tradition. Ceux-ci fuient leur devoir parce qu’ils sont pour la plupart arrivés au trône par des coups tordus, des actions draconiennes imposées aux peuples. Ainsi, sachant tous qu’ils sont illégitimes il fuient les lieux sacrés par peur d’y revenir les pieds devant. D’aucuns sont au trône sans le port du bracelet rouge qui, est la marque de la supériorité du chef sur ses sujets. Il est dommage que nous ne puissions invoquer la puissance de ces lieux sacrés pour avoir par exemple de la pluie quand elle se fait rare. De même, contre toute attaque, le village est dépourvu de toutes les forces de défense, les totems tels que le lion, le buffle, la panthère, le léopard, qui sont des emblèmes des forces mystiques qui gouvernent le village et font la fierté de certains nobles sont en perdition, certains portés par les élans de la modernité tuent les forêts sacrés.
Or, il faut s’accorder pour sauvegarder d’une manière ou autre les emblèmes de nos traditions. Il est dommage que les élites qui devraient mener une profonde réflexion sur la sauvegarde des canons ou des vecteurs de nos valeurs traditionnelles soient les principaux fossoyeurs de cette tradition.
Au gré, des sommes faramineuses, des calculs politiques, des desseins peu louables pour nos us et coutumes, ils détournent la volonté du défunt pour souvent mettre au trône celui qui, défendrait mieux leur cause ou qui débourserait chaque fois de petits perdiems.

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