lettre ouverte au cardinal christian Tumi, suite d’une fresque de ma vie

9 mars 2015

lettre ouverte au cardinal christian Tumi, suite d’une fresque de ma vie

Son Éminence ,il me sied de vous vomir aujourd’hui ce dont ,j’ai intériorisé depuis 15ans .Souvenez –vous ou,faites recours à vos archives , nous sommes en l’an 2000 .Je viens d’effectuer un reportage à l’ouest –Cameroun sur la question du conflit fratricide Bandjoun-Bamoudjo .
Pour une fois, je suis séduit par l’initiative d’un prêtre ,le père Bernard Ngassing qui en l’occasion des fêtes jubilatoires de l’an 2000 saisi là l’opportunité de rapprocher par une messe d’action de grâce ,les deux peuples .En ce jour ,l’église est archi comble des élites et des sympathisants catholiques dans cette région.
les principaux ténors de la flamme dos rivalités sont là et solennellement d’une sagesse extrême , le père Bernard Ngassing les invite de ne plus se regarder en chien de faînce .
Porté par ce mouvement , je saisi à mon retour de l’ouest votre service par un courrier . un rendez-vous pour un entretien avec vous est pris par votre secrétariat .Le jour j, je me présente dans vos services.
je pense être chanceux car je vous trouve dans votre jardin .A peine j’ai ouvert ma bouche après l’usage des salutations , vous me dites ,j’ai lu votre courrier mais je ne suis pas philosophe et ainsi vous m’êtes fin à notre rencontre sans même daigner m’écouter .Je suis rentré le cœur en larme en me posant une question .Quel est ce chef d’église qui n’ose pas se prononcer depuis 1975 date à laquelle certains de ses ouailles se déchirent ? pourrait-il pas accompagner l’action de père Ngassing Bernard ? il se dit ne point être philosophe ;Qui mieux que lui pour avoir un tel profil ?Alors ,il pense que je le suis .
Seulement ,j’ai fait mes armes dans la rue et on m’appelle Florian le fou de la sœur Marie Roumy .
son Éminence ,permettez que quinze ans après ,je reviens sur cette question car ,elle reste d’actualité.Si vous êtes ce distributeur de prix d’intégrité,pourquoi ne distribuez-vous pas des bons points et des mauvais points aux colporteurs de ce conflit pour solder la situation ? Il vous sied seulement d’accorder à Mr Atangana Mébara votre prix ?D’ailleurs ,permettez de vous dire que nous pouvons toujours contester votre posture de donneur de prix d’intégrité.
Il me souvient que vous avez débarquer l’un de mes amis Martin Bita de l’effort camerounais sans peut -être le donner un seul radis .Si vous exemple du Christ pourquoi n’avez-vous pas pardonne à ce lauréat du prix UCIP?Si vous êtes exemple du Christ pourquoi vous ne m’avez pas vraiment reçu ?
J’étais peut- être dans une tenue effilochée et paraissait assez jeune mais le christ dit « laissez venir à moi les petits enfants »j’étais engagé dans cette affaire depuis 1992 ,j’avais à peine 16ans saviez vous ce dont je voulais vous dire ? vous confier ?nulle n’avait été la présence de la sœur Marie Roumy qui fut pour moi une oreille attentive ,je serai mort de soucis .
Adolescent j’avais plongé dans la gueule des loups sans mesurer la profondeur de leur dentition ,ainsi peut-être mon audace m’a dessiné en diable ,en apprenti philosophe dont un cardinal ne peut se donner la peine d’écouter profondément .
Son Éminence permettez que j’use de la liberté d’expression et de la démocratie qui sont des valeurs fondamentales dont vous défendez et usez pour critiquer le président Paul Biya ,pour vous crier à mon tour mon ras- le- bol .
C’est vrai que mes actions étaient isolées , seules une poignée d’élites de mon village aussi hypocrites ont approuvé mon projet de l’écriture d’un livre d’histoire pour me laisser choir par la suite .Toute compte fait ,j’avais assez avancé pour faire un bond arrière et c’était devenu mon passe temps favori, enquêter, écouter,trier,analyser et délibérer l’information qui me paraissait digne d’être véhiculée pour éclairer l’opinion sur ce conflit qui me parait absurde était devenu pour moi la passerelle pour me donner l’illusion d’être occupé , je n’étais pas inspiré par Lucifer .
Monseigneur ,je n’ai point les cornes sur la tête encore moins je ne renie pas notre Église , je suis un laïc engagé même si je me définis de plus en plus comme un africain fondamentalement traditionaliste .
Me recevoir sur les pavés en cinq secondes m’a paru comme un refus d’étancher la soif d’une âme solitaire en déchéance qui ,cherchait juste à conforter le sentiment qu’il n’est pas fou et que sa lutte quoique solitaire avait un sens .Vous avez du mépris pour nous qui portons des haillons , si j’étais un fieffé bandit politique ou grand homme, ma réception aurait été grandiose.
Salut son Éminence, la leçon que je retiens est celle à savoir que tous les hommes ne sont pas digne d’écoute et d’être reçu dans votre sanctuaire et que le Christ que vous attendez devrait-être en or massif, en émeraudes ou avoir une distinction assez hors de commun sinon, il recevra du mépris.

Le solitaire

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