hygiène publique, aussi evolué, nos mentalités ont-elles changée?

3 novembre 2014

hygiène publique, aussi evolué, nos mentalités ont-elles changée?

Quand nous étions petits, nous déféquions dans la porcherie et les porcs se nourrissaient de nos Kaka au grand bonheur de nos grands-parents qui par ce fait engraissaient leurs animaux.
Quarante ans après, je croyais que cette imbécilité était d’un autre âge. La saleté ne tue pas le nègre a-t-on coutume de dire et nous mangeons bien des poubelles.
Je suis toujours sidéré et indigné des écarts de comportement de mes concitoyens qui parfois ont eu le luxe de séjourner en Europe.
Ils s’habillent comme des Européens, mangent comme des Européens, draguent les femmes à la manière des européens, il y a un comportement qui contraste avec leur nouvelle habitude. Ce n’est pas le fait que d’aucuns se refusent désormais de parler le dialecte ; dédaignent nos coutumes et traditions mais c’est une question de santé publique et de la préservation de la nature. S’ils s’invitent à une bouffe dans la rue ou à bord d’une voiture, demandez leur de garder les déchets dans leur sac en attendant sortir du véhicule et les jeter dans un bac à ordure ou alors, s’ils sont à pied de les garder l’instant de voir une poubelle hysacam, ils vous demanderont le pourquoi et jetteront sans aucun ménagement les ordures dans la rue ou sur la voire publique. Ces prétendants évolues semblent avoir tout copié en Occident sauf des comportements hygiéniques.
Si nos Elites détournent de l’argent public ne n’est pas pour investir dans la construction des latrines publiques encore moins dans l’aménagement des espaces verts.
Les nègres-blancs sont venus conforter les vieilles habitudes.
Observer le comportement de nos ménagères et divers techniciens de surface. Après que d’aucuns ont assuré le ménage ils reversent dans les rigoles et les caniveaux toutes les ordures et versent les eaux usagées sur la route publique.
Cette indifférence à la propreté de nos villes rendait certains de nos parents bien attentionnés et soucieux d’une ville propre, nostalgiques des années avant les indépendances. Ils y avaient au centre ville de Douala, capitale économique du Cameroun un quartier surnommé douche municipale. Là tu pouvais prendre ton bain, aller aux chiottes et te mettre à l’aise sans coût. D’aucuns poussaient plus loin en regrettant la disparition des soupes populaires et des espaces verts qui, étaient entretenus par des colons. C’était une brèche revenons à nos moutons, la saleté ne tue pas le nègre ; c’est à toi de la penser.
Venez voir en cas d’inondation leur misère. Ils ont tous noyés dans l’eau, un seul langage. L’Etat ne fait rien pour nous. Demandons-les, qui bouche les sorties des eaux ?
Qui s’arrange à ce que nos caniveaux soient bouchés des ordures ménagers ? Qui s’arrange à faire un remblai des rigoles pour construire à leur place, des boutiques, des chambres que l’on mette en location ?
On peut déplorer le laxisme de l’état mais la république doit- il mettre derrière chaque citoyen un policier ?
Tant que nous ne prenons pas individuellement conscience que notre action peut nous nuire et à autrui nous serons loin de trouver une satisfaction individuelle et collective.
Notre action si petite qu’elle soit, peut avoir une incidence positive ou négative sur notre environnement et partant notre bien-être.
Que chacun, que d’attendre l’Etat, prenne ses responsabilités en main et agit pour l’intérêt de tous. Depuis 2013, les Mairies de Douala et celles de l’ouest pour ne citer que ces deux cas organisent les journées citoyennes de propreté dans chaque arrondissement. Chaque citoyen doit s’imprégner de ce devoir et que désormais, partant de Douala par exemple, la république sera propre. Pourquoi les cours sur la protection de l’environnement , d’hygiène publique et de santé publique ne peuvent pas être inscrit dans les programmes scolaire ?

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