Adieu sa Majesté

20 janvier 2015

Adieu sa Majesté

Si un jour, il vous arrive de longer la rive gauche du fleuve NOUN, vous y trouverez à l’extrémité du continent, un baobab. Le symbole ou la marque d’une puissante chefferie ; le royaume Bamoudjo .Comment est –on arrivé à cette royauté ? Dans ce lieu serpenté de collines ou le foret dense équatorial a merveilleusement réussi, car elle a une faune et une verdure largement diversifiées, un phénomène extraordinaire se produisit. Quoi donc ? Il y a des milliers d’années, une jeune fille enfanta d’une manière extraordinaire et étrange car des mémoires anciennes, personne ne révèle l’identité du géniteur.
L’on sait seulement qu’au sixième mois de la grossesse, la dite fille connu des événements étranges, des phénomènes peu orthodoxes ou ordinaires .Lors des promenades dès qu’elle heurtait le pied, elle entendait une voix étrangère lui dire (adom dom ma), ce qui veut dire doucement maman ; n’en pouvant plus supporter discrètement ces choses, elle s’ouvrit au village. Ses sœurs du terroir vérifièrent tous l’information et furent unanimes que l’enfant qui devait naître était supérieur à tous et unique en son genre.
Sa naissance vint conforter les hommes dans sa singularité, il naquit avec au poignet un bracelet rouge, le symbole et le signe des grands chefs. A compter de ce jour, une grande cour se constitua autour de lui ; il grandit avec des honneurs et des largesses du à son rang. A l’age de douze ans il fut intronisé et c’est la d’après la mémoire collective le début de la royauté MOUDJO., un guide spirituel était né. Pendant plusieurs décennies, il régna et gouverna sans partage du pouvoir, il incarnait la vérité absolue, sa sentence était sans appel .Il eut de nombreuses femmes et de nombreux enfants ; les langues déliées racontent qu’il était un baiseur hors morne ou pair, il savait se donner du plaisir et ne perdait pas une occasion de faire l’amour à ses multiples femmes .Megne était sa préfère car elle savait se donner en spectacle et râlait de plaisir lors de leur ébats sexuel , ce spectacle égayait sa majesté et attisait une pressante envie de déchirer le cul de Megne . La rumeur raconte qu’elle mangeait du légume frit sur son sexe en pinçant ses testicules et il aimait ça, être caressé d’une manière audacieuse et Megne avait la recette. Même dans les sillons, elle y dressait le lit pour une partie de jambes en l’air. Ceci faisant des jalouses, que voulez vous…elle avait le secret, était entreprenante et audacieuse comme avaler le précieux jus de ces couilles, s’offrir en levrette ou à califourchon et, il fallait oser dans ce décor de plusieurs femmes pour avoir une place de choix. C’est ça qu’il fallait pour espérer passer autant de nuits à caresser le pénis ou envoyer une langue rappeuse et chercheuse sur le sexe ou dans les délicates oreilles du prince.
Les circonstances particulières de sa naissance de ce gourmand de sexe lui avait donner un nom hors du commun (Tamuedjoun) chef supérieur des armées ; li devait mesurer deux mètres et dix centimes et peser environ quatre vingt dix kilos. Ce robuste avait de larges épaules et des pieds aussi larges car pour ses souliers, le cordonnier le prenait des mesures personnelles ; son regard était épouvantable et effroyable ; ses gros yeux presque ressortir des orbites donnaient une peur bleu à ses citoyens. Pourtant, il était si courtois mais aussi très réservé lors des discutions ; sa petite tête ronde qui avait au dessus une touffe de cheveux qu’il laissait pour son look personnel reposait sur ses larges épaules. Il laissait pousser une barbe longue telle celle des anciens prêtres de l’église catholique orthodoxe ; c’était la marque des hommes du temps jadis..
Tamuedjoun , au contraire de son nom ne fut pas un conquérant ni un colonisateur ; Il fut plutôt un brave cultivateur. La nature ayant enrichi la région par une terre assez fertile et un cours d’eau qui arrose toute la région donne de la nourriture à profusion ; sa main rugueuse mais chatouillante comme le disait sa préférée Megne pour se vanter auprès de ses co-épouses des bienfaits que lui procurait cette main au toucher de son corps et surtout dans les entrecuisses, sur les tétons et enfin sur le clitoris, fut un instrument aguerri pour les travaux champêtre. Tamuedjoun avait le plus grand grenier, comment cela pouvait –il s’expliquer ? Eh bien, il avait bien sur ses plantations mais il vivait des dons et des legs ; les hommes du village se donnaient la peine et discutaient même le luxe de l’offrir d’amples cadeaux pour mériter une place de choix dans sa cour et vivre, des privilèges auxquels les différents titres de noblesse offraient
Chef noble de part son accoutrement, en peaux d’animaux les plus craint dans la hiérarchie de la faune, tels que la panthère, le lion, Tamuedjoun est cependant reconnu dans la légende des chefs Moudjo comme le diplomate et le plus intelligent de tous. Il a su faire éviter des bains de sang et des conquêtes sanguinaires à son peuple en usant de son intelligence et de sa sagesse pour rallier les ennemis à sa noble cause, la paix. D’aucuns expliquent cette situation comme le résultat de sa faiblesse ou d’extrême lâcheté et surtout la peur de se perdre totalement dans des rivalités et des guerres expansionnistes
Tamuedjoun aurait dirigé son peuple pendant plus d’un siècle et serait mort, d’une mort extraordinaire ; son crâne ne compte pas parmi les crânes de ses descendants. Dans la grande case sacrée, cette sorte de battisse traditionnelle faite de terre cuite, d’une toiture stylée par les sculpteurs traditionnels ou on vient faire des sacrifices en l’honneur de nos dieux, le crâne de Tamuedjoun est absent. Pourtant, il aurait pu être le premier à y être enterré. Néanmoins, une motte de terre venue des profondeurs du fleuve Noun remplace ce crâne ; pourquoi une motte de terre venue du fleuve Noun ? Eh bien parce que le jour ou li devait se livrer à la mort, Tamuedjoun cueilli une espèce d’herbe médecin ale qui existe chez nous et sert à recouvrir les yeux des grands marabouts et grands chefs lorsque la dernière heure à sonnée .Ce rite est exécuté par les personnes de même caste de notabilité. S’étant recouvert les yeux, il se dirigea droit dans le Noun pour ne plus jamais revenir. , il est parti d’une manière miraculeuse comme il est venu au monde. Ainsi s’achève l’histoire de Tamuedjoun, le premier chef, celui qui a tracé la lignée des chefs Moudjo. A sa mort, sa majesté était resté solidement plantée sur ses racines Le baobab qui symbolise la marque d’une puissante chefferie était resté verdoyant et couvrait Bamoudjo de son ombre. Tous les pouvoirs y étaient restés liés et Bamoudjo respirait la vie, respirait bonne vie.
Après la mort de Tamuedjoun, les jours heureux finirent pour ce peuple de montagne ; la paix qu’il avait connu devint un joyeux lointain souvenir. Une série de malheurs se greffa à l’histoire de ce peuple ; la discorde régna entre les neuf notables pour l’exécution du testament secret de Tamuedjoun et ce désordre amena chaque prince à se prévaloir le titre du roi. Le royaume venait ainsi de recevoir le premier couac de son histoire. La cupidité, la vanité des princes et des notables firent que le royaume s’éclata en plusieurs petits villages ayant à sa tête un prince issu de la dislocation de royauté, les princes fidèles à l’héritier légitime et mandaté finalement par le testament de Tamuedjoun migrèrent vers une terre nouvelle. Ils eurent la chance de découvrir de vastes domaines vierges, la, ils implantèrent le nouvel Bamoudjo. Miraculeusement, on découvrit la présence d’un baobab à l’entrée nord du nouvel emplacement un de ces quatre matins. Les hommes conclurent que les divinités avaient suivi l’héritier légitime et ils venaient ainsi de voir la manifestation des dieux, une fête fut organisée pour remercier Dieu de cet avènement ; on y sacrifia assez de chèvres de poules qui sont des animaux pour l’offrande par excellence à nos divinités

Étiquettes
Partagez

Commentaires